J’ai longtemps souffert de douleurs chroniques au dos. Le dos. C’est un des maux du siècle. Certains prétendent que c’est à cause de notre position assise au bureau, d’autres disent que c’est le stress. Peu importe ce que vous pensez, avoir mal dans le dos peut être très, très incommodant. Je te raconte ma petite histoire, mais surtout, je te raconte la fin de ce chapitre de ma vie qui finit bien.
Premier épisode : 1990. Première session au Cégep en Danse. Légère sensation de brulure derrière la cuisse gauche lorsque je me penche. On me dit de consulter un chiropraticien et de ne pas danser tant qu’on ne sait pas ce que c’est. Diagnostic : pincement du nerf sciatique entre les 3e et 4e lombaire. Arrêt d’entrainement total et ajustements 3x par semaine. Résultat : Perte de sensation dans mon pied et incapable de lever ma jambe gauche pour monter les escaliers… Quelques mois plus tard, je quitte l’école et je commence à travailler. J’ai repris la danse après 2 ans, alors qu’un médecin sportif m’explique que je n’ai qu’une hernie discale et que comme athlète, je n’aurais jamais dû arrêter de m’entrainer. Merci bien là, pour le mauvais diagnostic ! Deuxième épisode : septembre 2004. ATCHOUM ! Me voilà allongée sur le plancher, incapable de me relever. J’ai le dos barré comme ils disent. Vraiment barré. On me traîne de peine et de misère chez le docteur. En larmes. Relaxant musculaire et antidouleurs pour 2 semaines. Par chance que j’allais à Cuba juste après la drogue ! La mer (anti-inflammatoire naturel), quatre massages pendant mon séjour et le rhum (bien entendu) ont vite fait de me rendre la vie plus agréable. Par contre, à mon retour, je ne peux toujours pas garder la position assise très longtemps. Radiographie. Résonnance magnétique. Diagnostic : 2 hernies discales assez grosses. Station debout pour le boulot pendant environ 6 mois. Troisième épisode (et coup de grâce !) : mai 2005. Mauvais « dip » en salsa (le mouvement où le gars te vire à l’envers pour faire beau genre !). Tensions dans le dos au coucher. Incapable de me sortir du lit au réveil et cela a duré 3 mois. Trois longs mois à ne pas pouvoir marcher, ou presque. À ne pas pouvoir conduire. À ne pas pouvoir sortir un chaudron de l’armoire. À avoir de la difficulté à mettre mes bas, mes pantalons. À ne pas pouvoir m’assoir. Eille, s’asseoir. On fait ça souvent dans une journée. Pensez-y un instant ! Trois loooong mois sur le dos (avec un oreiller sous les jambes), sur le ventre avec de la glace dans le dos. Trois mois à gérer mon entreprise à distance, par conférences téléphoniques parce que c’est trop compliqué de me déplacer. Trois mois à manger agenouillée sur un coussin, à la table à diner. MANGER À GENOUX !!! Trois mois pour me retaper la série Friends, les 10 saisons. Et la douleur ? Je ne vous raconte même pas. Les traits de mon visage en ont été modifiés. Pendant des années. J’étais tellement amochée qu’on a passé une autre résonnance magnétique en plus d’un test d’électricité dans les nerfs (que je ne souhaite à personne). Ils avaient peur que les nerfs de ma jambe gauche soient touchés. Par chance, tout était normal. Je n’y suis pas allée avec le dos de la cuillère ! J’ai d’abord été suivie en chiropractie. L’excellent Dr Bezeau a rapidement identifié que j’avais une jambe courte (7 mm) et que cela ne contribuait pas du tout à mon état de « poupée de verre ». Je porte fièrement (mouais) la talonnette depuis. C’était le début d’un très long processus. Fin de l’été 2005, le pire de l’inflammation était passé. J’étais loin de la victoire, mais au moins, j’avais ENFIN le droit de faire quelque chose d’autre que de me « scrapper » l’estomac avec des pilules trop fortes qui ne réduisent même pas la douleur. Les spécialistes ont défilé dans mon agenda. Je me suis fait plein de nouveaux amis ! Certain d’entre eux, je les consulte encore aujourd’hui, en 2017. Mon grand frère, qui habitait avec moi durant cette période difficile de ma vie, les appelait « Mon équipe de mécano ». Il faisait référence à mon corps comme à une Ferrari et toute l’équipe du « pit » consistaient en chiro, physio, masso, entraineur privé, alouette ! Mais c’est grâce au Dr. Karen O’Reilly que tout a changé. Elle m’a appris à dialoguer avec mon corps afin qu’il soit impliqué dans le processus de réhabilitation. Si tu as déjà souffert de douleurs chroniques, tu sais que la dernière chose que tu as envie de faire, c’est d’aller dans ton corps justement. C’est parfois insoutenable. Je le sais. J’avais beaucoup de résistance moi aussi au début. Par contre, c’est le pas qui m’a permis de me réconcilier avec ce corps en qui je n’avais plus confiance. Je voulais plus que tout me remettre à la danse, ne serait-ce que dans ma vie personnelle. Mon corps devait suivre. C’est le changement de perception qui a permis, selon moi, ce chemin heureux. De réduire les jugements que je portais en mon cœur, inconsciemment, et accueillir mon corps avec bienveillance. J’ai pu faire des choix éclairés, reprendre ma responsabilité dans le processus et travailler en équipe avec mon corps et les différents spécialistes. Si tu crois que tu pourrais profiter d’un changement de perception toi aussi, face à ton corps, pour réduire la perception de ta douleur et qui sait, permettre une nouvelle réalité, tu peux visionner mon webinaire Se réapproprier son corps malgré les douleurs chroniques, ici même sur mon blogue!
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AuteurCoach en reconnexion au corps. J'utilise des approches corps-esprit pour cheminer, aller plus loin, plus vite, plus facilement. Revenir dans le ici et maintenant et retrouver ma liberté d'être. Catégories
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